•  

    Des pauvres ont été reçus à l'ONU.

     

    Pour sortir de l'ombre et faire prendre conscience aux responsables internationaux que la misère existe partout, et pas seulement dans les pays de la faim.

     

     

     

    Nos sociétés d'abondance auraient tendance à oublier qu'il existe des pauvres en grand nombre au milieu d'elles, ceux dont on parle et qu'on aide, mais aussi ceux dont on ne parle jamais, qu'on oublie, qu'on ne regarde pas, qu'on juge et qu'on condamne.

     

     

     

    Le pauvre est pauvre selon la richesse de son pays et l'époque à laquelle il vit.

     

    Le pauvre d'aujourd'hui peut passer pour riche par rapport au pauvre d'autrefois, et le pauvre occidental par rapport au pauvre de Somalie ou de Madagascar.

     

    Dans tous les cas nous pouvons dégager les caractéristiques de ce qui constitue un pauvre :            il manque du nécessaire au point d'être un homme tronqué.

     

                il dépend des autres.

     

    Dans ces conditions,

     

                de quelles dignité, liberté et respect jouit-il ?

     

                comment peut-il acquérir la culture minimum pour s'en sortir ?

     

                quelle éducation, quel héritage humain peut-il transmettre à ses enfants ?

     

    Suffit-il d'ajouter un "plus" pour que le pauvre ne soit plus pauvre ?

     

    Toute oeuvre de charité, toute entreprise humanitaire trouve ici sa limite.

     

    Mais est-il souhaitable que le pauvre ne soit plus pauvre quand l'évangile nous assure que les pauvres sont nos maîtres ?

     

    Ne le sont-ils que parce qu'ils nous permettent de manifester notre "charité" ?

     

    N'avons-nous rien à apprendre d'eux ?

     

    Le pauvre n'a-t-il d'autre alternative que de passer de l'état de pauvre à celui de riche, épousant l'éthique des possédants, la seule qui donne la considération recherchée ?

     

    En effet, la "culture" des pauvres, basée sur le manque et l'absence, peut-elle rivaliser avec la culture de ceux qui possèdent argent et pouvoir depuis des lustres ?

     

    Le pauvre qui réussit à s'intégrer dans le monde pourra-t-il promouvoir cette culture de manque ? Qu'il ne rejette pas son passé, qu'il reste solidaire de ceux qu'il a laissés sur la route et s'engage à leurs côtés, c'est déjà beaucoup ! Est-ce une culture ?

     

     

     

    Un des drames du pauvre n'est pas le manque de biens, mais le manque d'être.

     

    Le pauvre n'existe pas au regard des autres, que ce regard soit compatissant, charitable, apitoyé, fuyant, apeuré. hostile, violent, anéantissant...

     

    Le travailleur social lui-même contribue à maintenir le pauvre en pauvreté.

     

     

     

    L'amour peut-il être une issue ?

     

    Mais quel amour ?

     

    L'amour qui regarde de l'extérieur et se contente d'un discours émouvant ?

     

    L'amour-frémissement du cœur comme on l'éprouve en regardant des atrocités à la télévision tout en continuant à faire bombance ?

     

    L'amour-révolte qui veut chambouler le monde ?

     

     

     

    Il existe un autre amour : celui qui sollicite d'épouser la pauvreté, de la faire sortir de la mort (amour = a-mors, hors de la mort).

     

    Ce qu'a fait le Christ.

     

    Le Christ n'a pas trouvé que la condition du pauvre était belle ni enviable.

     

    Il lui a donné Sa beauté parce qu'Il l'a habitée.

     

    Il a été poussé à la pauvreté - pas à la misère - par son amour pour l'homme.

     

    Il a renoncé à la richesse divine et est venu prendre chair.

     

    Il a été condamné, pauvre, par le regard de l'autre : rejet, exclusion, mort.

     

    Il n'a pas sacrifié aux valeurs du monde et, de façon plus radicale que tout pauvre de ce monde, dans l'abandon total, il a tout attendu d'un autre, y compris sa mort.

     

     

     

    La lutte contre la pauvreté-misère, fille du péché, passe bien sûr par la mobilisation de tous dans les associations et oeuvres de toutes sortes, combats politiques et sociaux.

     

    Mais la vraie lutte, la vraie subversion contre la pauvreté, consiste à aimer le pauvre au point d'embrasser soi-même la condition de pauvre, à l'image du Christ.

     

    Car la vraie valeur de l'homme ne réside ni dans l'argent ni dans le pouvoir, mais dans la simplicité du cœur et l'abandon entre les mains de la providence.

     

    Le chrétien peut-il être sourd à l'appel de la pauvreté ?

    fr. André LENDGER


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  • Germain Nabénéza.

    Léon.

    Deux  histoires différentes.

    Deux  destins de tueurs.

    L'un dans la réalité.

    L'autre dans la fiction.

    Mais parois la fiction ne fait que rejoindre la réalité.

     

    Germain Nabénéza,

     un homme saisi par la folie, qui tue ceux qui se trouvent sur son chemin, connus et inconnus, avant de se supprimer lui-même.

    Mélange de désespoir sur fond de peurs accumulées, si l'on en croit la quantité d'armes à feu qu'il avait en sa possession.

    Apparemment non prémédité, l'acte avait mûri en lui.

     

    Léon, un personnage de cinéma, solitaire fruste, tireur d'élite, tueur à gages.

    Il protège une toute jeune fille de 12 ans, menacée par un policier mafieux.

    Une amitié pure et naïve se noue entre eux.

    Pour elle il va tuer et être tué.

    Après quoi la jeune fille reprendra sagement le chemin de l'école.

     

    Le film, dans son déferlement de violence, de coups de feu, d'écoulement d'hémoglobine, a des airs d'innocence.

    Le tueur fait son "métier", mais il a le cœur tendre et protège l'orpheline.

    Cependant pas une seule fois le tueur ne se pose de question sur son "métier".

    Le spectateur se trouve enfermé dans un monde et une logique de tueurs.

    Aucune autre réalité ne vient contrebalancer cet univers si ce n'est, tout à la fin du film, l'entrée de la jeune fille dans une école chic. Mais il convient de noter que cette scolarité est payée par la mafia et que Léon-le-tueur prend racine dans la paisible pension grâce à la plante qu'il affectionnait, que la jeune fille a apportée, plantée en terre, et dont tout laisse à penser qu'elle en prendra le plus grand soin. La violence aveugle demeure symboliquement présente et n'attend qu'une occasion pour resurgir.

     

    N'est-ce pas dans cette dure logique, mais une logique dont le déroulement avait lieu dans notre réalité quotidienne, que nous a plongés Germain Nabézéna ?

    Il a basculé dans un univers où tout vivant était devenu un ennemi à abattre, avant de se rendre compte plus ou moins confusément qu'il était son propre ennemi.

    Alors il s'est tué lui-même.

    Comme dans le film, il s'est trouvé enfermé, emprisonné dans un monde où tout se règle à coup d'armes à feu.

    Monde sans espoir, où l'homme exclut toute question, tout raisonnement, toute pensée avant de s'exclure lui-même.

    Le mythe du pouvoir, de l'argent, de la force animale et primitive a eu raison de ce qui fait la grandeur et la dignité de l'homme, sa conscience.

     

    Quelle relation y avait-il entre Germain Nabénéza et Léon ? Aucune à priori.

    Ils sont pourtant l'un et l'autre liés à une humanité dominée par la violence.

    Les armes à feu complaisamment étalées par le film rappellent trop celles qui ont été utilisées à la Grande Montée.

    Froide raison dans le film, acte de folie dans la réalité. Mais la folie est-elle si loin d'une raison vidée de toute référence humaine digne de ce nom ?

     

    On peut s'inquiéter de voir le cinéma et la télévision façonner l'esprit des spectateurs en leur proposant de tels modèles.

    A l'inverse on peut se demander si les spectacles ne nous renvoient pas l'image qui est la nôtre, quitte à l' amplifier.

    Voir ce que nous sommes, cela pourrait nous aider à exorciser nos démons.

    Seules l'éducation et la culture permettront de sortir du cercle vicieux qui nous rend prisonniers des images et des violences archaïques.

    fr. André LENDGER


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  • La Bible pour justifier l'esclavage.

    Titre d'un article paru dans 'Témoignages" du Mardi 22 Novembre.

     

    On pourrait croire que l'article, écrit à propos des conférences données par Lluis Sala-Molins à La Réunion, apporte la preuve de ce que le titre affirme.

    L'auteur anonyme de l'article n'en fait rien. Il se contente d'utiliser le procédé qu'il reproche aux chrétiens du 16ème siècle : donner pour vrai ce qui n'est qu'interprétation.

    La Bible, par elle-même, ne justifie pas l'esclavage. Mais des chrétiens - laïcs, rois empereurs, prêtres, évêques - l'ont interprétée et utilisée à leur façon pour le justifier.

     

    Il faut convenir que les chrétiens ne sont pas innocents en matière d'esclavage.

    Portugais, espagnols, hollandais, français, anglais... tout chrétiens qu'ils aient été, ne se sont pas posé de questions de conscience lorsque l'occasion leur a été donnée de réduire des hommes en esclavage.

     

    Que l'institution de l'esclavage n'ait pas attendu les chrétiens, c'est l'évidence.

    Il n'empêche que les chrétiens ont les mains tachées du sang des esclaves.

     

    Cependant si des chrétiens ont utilisé la Bible pour justifier leurs pratiques esclavagistes, la Parole de Dieu n'en continuait pas moins de résonner aux oreilles de quelques-uns. Que disait-elle, cette Parole?

                - la Bible, c'est l'histoire d'un peuple-esclave libéré par Dieu.

                - la Bible, c'est le respect de l'étranger et des droits pour l'esclave.

                - la Bible, c'est le Fils de Dieu mort sur la Croix à la façon d'un esclave.

     

    C'est la raison pour laquelle ce sont des chrétiens qui ont éveillé la conscience universelle la question de l'esclavage.

    Les discours tenus aujourd'hui sur cette institution dépendent tous des grandes disputes théologiques qui ont secoué la chrétienté du 16ème siècle lorsque Bartolomé de las Casas a proclamé que les indiens étaient des hommes, en tous points égaux à ceux du vieux continent, et qu'ils étaient des hommes libres.

    Ce qui était vrai des indiens l'était aussi des noirs d'Afrique. Des hommes comme le Père Monnet, le Père Lafosse, le Père Levavasseur, une femme comme Aimée Pignolet de Fresnes, fondatrice des "Filles de Marie" et bien d'autres ont combattu l'esclavage avec un courage d'autant plus grand que le clergé de l'époque était assez compromis dans cette institution.

     

    Mais on ne saurait réduire l'histoire de l'esclavage à ses  rapports à la religion.

    L'esclavage a existé depuis que l'homme s'est organisé en société.

    Il est le résultat des conflits entre les hommes, de la volonté de domination et d'appropriation des vainqueurs , et du bénéfice économique qu'ils espéraient en retirer.

    L'esclavage a été vécu comme une institution qui allait de soi pendant des millénaires, dans toutes les régions de la planète.

    Le christianisme, à ses origines, n'a pas remis en cause l'esclavage, ce qui n'a pas empêché bon nombre d'esclaves de devenir chrétiens.

    C'est que le christianisme avait un projet d'une autre ampleur : l'esclavage n'était qu'un avatar social auquel les chrétiens opposaient la parfaite égalité entre le maître et l'esclave.

     Devenus chrétiens l'un et l'autre, leur situation sociale ne changeait peut-être pas, mais l'esclave devenait le frère de son maître et réciproquement (cf. la Lettre que St Paul a écrite à Philémon auquel il renvoie son esclave Onésime, nouveau converti). Aucune différence n'apparaissait à la table eucharistique.

     

    Cela aurait pu être l'origine d'une révolution radicale des mœurs sociales.

    Le destin a malheureusement relégué au rang des utopies ce qui aurait pu être un puissant moyen de transformer les relations des hommes les uns avec les autres.

     

    Le combat n'est pas terminé pour autant, les chrétiens le savent bien.

    Si l'esclavage est aujourd'hui universellement reconnu contraire à la dignité humaine, l'égalité des hommes en droit et en fait est loin d'être assurée.

    Quant aux continents qui ont payé le plus lourd tribu à l'esclavage (l'Afrique Noire et Madagascar), ils continuent d'être voués à la misère...

    fr. André LENDGER


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  • Bosnie.

    Horreur et honte.

    Démission des puissances et des organismes qui ont en charge la paix du monde.

     

    Qui ne se pose la question du pourquoi et du comment ?

    Pourquoi cette guerre-génocide dont le but ne se limite pas à vouloir dominer un peuple, mais à l'exterminer pour prendre sa place.

    Pourquoi, après tant de guerres européennes qui n'ont abouti qu'à faire périr des millions d'hommes et de femmes, cette nouvelle démangeaison nationaliste et barbare si proche, dans ses méthodes et son idéal, des procédés nazis ?

    Pourquoi vouloir instaurer des sanctuaires territoriaux pour races pures quand se multiplient les migrations et que partout dans le monde l'histoire a laissé d'innombrables minorités à l'intérieur des frontières existantes : hongrois, roumains, albanais, grecs,... pour ne parler que de l'Europe ? Promesses de nouveaux conflits ou de paix enfin conviviale ?

    Pourquoi demain la barbarie arrogante dont font preuve les serbes ne serait-elle pas son tour de façon non moins barbare ?

     

    Comment les puissances démocratiques de l'Europe ont-elles pu démissionner au point de laisser se produire - et même de paraître autoriser - ces atrocités, elles qui s'étaient coalisées pour vaincre le nazisme ?

    Affaire de querelles personnelles, d'approches différentes de la situation, d'intérêts et de zones d'influence ?

    Le fait qu'aucune n'étant directement menacée, le brûlot semble plus lointain et moins menaçant ?

     

    La démission finale de ceux qui auraient dû intervenir laisse à vau-l'eau la défense des droits de l'homme et la protection des peuples injustement menacés s'ils n'offrent pas une situation stratégique ou des ressources naturelles qui intéressent les "Grands".

    Les chefs d'Etat cyniques et implacables peuvent donc faire ce qu'ils veulent. On se contentera d'en discuter dans les chancelleries.

     

    Mais pourquoi s'en prendre aux diplomates, aux militaires, à l'ONU ?

    Pourquoi douter qu'ils manquent d'énergie et de la volonté d'aboutir ?

    L'impuissance, la honte et la colère doivent les habiter autant que nous. Ils ont sans doute plus conscience que nous du scandale que provoquent leur paralysie et leur échec.

     

    Leur échec, c'est le nôtre,

    leur impuissance la nôtre.

    Nous ne pouvons pas nous contenter de faire retomber notre colère ou notre dégoût sur les diplomates.

    Ils essaient de protéger la vie de nos compatriotes qui sont sur le terrain.

    Ils tentent de sauvegarder notre paix et notre niveau de vie.

    Ils savent bien que nos indignations cachent mal nos hésitations personnelles à prendre des engagements et des risques.

                Une expédition sans bavure  comme au Rwanda, nous disons oui.

                Une guerre-spectacle télévisée comme en Irak, nous disons oui.

                Mais un engagement plein d'inconnues ?

     

    Le désastre bosniaque n'est pas seulement celui des diplomates.

    C'est celui de notre morale pratique de démocrates embourgeoisés, prompts à s'élever pour la défense de la justice et des droits de l'homme dans le monde à condition de ne rien perdre de leurs "avantages acquis".

    Les hésitations de nos diplomates ne sont que le reflet des nôtres : des paroles ...

     

    Bihac

    :           une défaite militaire ?

                une défaite politique et démocratique ?

                une

     défaite de l'homme, de tout homme, de chacun de nous  ?

     

    Il ne suffit pas de crier, de prier et de compatir.

    Il faut nous convertir, et agir.

    Sans tarder.

    fr. André LENDGER


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  • Humanitaire

    Social

    Humain

    Des mots proches, presque synonymes.

    Des mots de notre temps de guerres, de chômage, de dérives innombrables.

     

    Des mots qui résonnent comme générosité, élan du cœur, risque d'amour, don de soi, dans un siècle au cœur si souvent desséché.

    Des mots qui ont recouvert d'autres mots : hospices, rachat des captifs, refuges, écoles pour les pauvres, charité...

    Grandes figures du présent qui recouvrent de grandes figures du passé. Mais dans les figures du présent, beaucoup encore ont des "titres" du passé : Pères, Frères, Sœurs...

    Rien ne saurait cependant se vivre aujourd'hui comme hier.

    La sécularisation, là comme ailleurs, est omniprésente.

     

    Sécularisée, la charité ?

    Qu'importent la religion et les convictions philosophiques, pourvu que les hommes soient secourus dans leurs détresses !

    Jésus n'annonce-t-il pas notre temps lorsqu'il dit que quiconque a nourri un affamé, vêtu un homme nu, soigné un malade, visité un prisonnier... c'est à lui, Jésus, que cela a été fait... même si le bienfaiteur ne le connaissait pas !

    Celui qui a le sens de l'autre et lui consacre toutes ses forces, même s'il ignore tout du Fils de Dieu, Le rencontre au plus fort de l'abandon et du dénuement.

     

    Pendant des siècles les chrétiens ont été aux avant-postes de la charité, mêlant dans un même mouvement l'amour de leurs frères et l'amour du Christ.

    Ils se sont organisés en Congrégations ou Ordres pour s'adapter et répondre, siècle après siècle, aux besoins de leur temps : accueillir, réchauffer, soigner, éduquer...

    Des géants de la charité, dont St Vincent-de-Paul est la figure emblématique, ont tenté de rayer la pauvreté de la carte de la chrétienté et du monde.

    Par amour des hommes.

    Au nom du Christ.

    Leur oeuvre a-t-elle échoué ?

    A voir la misère et les drames qui envahissent le monde, on pourrait le penser.

    Ce serait oublier que la pauvreté colle à la peau de l'homme et que rien, jamais, ne pourra l'en détacher.

    La pauvreté est la face crépusculaire de l'homme.

    Le Christ peut-il se concevoir, jusqu'à la fin des siècles, autre que pauvre ?

    La charité sécularisée ne peut espérer de résultats plus brillants, quels que soient les moyens matériels dont elle peut disposer aujourd'hui.

    Dans le contexte mondial qui est le nôtre, elle panse des plaies partout où des conflits s'allument. Mais les plaies succèdent aux plaies !

    Partout où la terre suppure, l'aide humanitaire est là : tentes, nourriture, médicaments, médecins... Mais continuellement la terre suppure !

    L'aide humanitaire au nom du refus de l'intolérable.

    L'aide humanitaire au nom de l'homme.

    Des questions demeurent cependant.

    L'humanitaire ou le social peuvent-ils n'être qu'une profession ou un travail couronnant des études et l'obtention de diplômes ?

    Peuvent-ils n'être que temporaires dans une vie ?

    Peuvent-ils se passer d'un amour du prochain sans limites de temps et d'espace ?

    Peuvent-ils faire l'économie, non seulement d'études psychologiques et sociologiques, mais d'une vision de l'homme dans son destin spirituel ?

     

    Suffit-il de régler des problèmes au mieux, au fur et à mesure qu'ils se posent ?

    Ne faut-il pas un jour s'y consacrer totalement?

    Sans faire l'économie des questions de morale économique et politique.

     

    Congrégations et ordres caritatifs s'effritent.

    L'urgence n'en est que plus grande :

    donner une âme au social et à l'humanitaire.

    fr. André LENDGER


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