• La justice prétend se situer au-dessus du monde politique.

    Elle défait nombre de carrières politiques.

    Le phénomène n'est pas nouveau et il n'est pas limité à notre pays. Tous les pays démocratiques

    connaissent des relations tumultueuses entre la justice et les hommes politiques (Italie, Grande-Bretagne, Etats-Unis, Espagne...) : est réputé juste ce qui est conforme aux droits de l'homme et aux lois votées par le législateur.

    Les pays totalitaires ne connaissent pas ce genre de conflits, le pouvoir judiciaire étant soumis au pouvoir politique. Tous les anciens pays communistes ont connu l'alignement de la justice sur la politique. C'est encore le cas des quelques pays qui demeurent d'obédience marxiste (Cuba, Chine, Corée du Nord...) : est réputé juste ce qui est conforme aux intérêts du Parti et de ses dirigeants.

    Quant aux dictatures sans autre idéologie que celle du "chef", telles qu'elles s'étaient développées en Amérique Latine et telles qu'elles survivent en quelques pays d'Afrique, en Haïti, en Irak... ne connaissent de justice que celle qui permet de consolider les ambitions personnelles de quelques dirigeants.

     

    Certains éprouvent la crainte que la justice ne devienne elle-même un pouvoir au-dessus des autres. On parle de "république des juges" : la justice pourrait se prendre à son propre jeu et imposer une dictature des "incorruptibles" dont la Révolution française nous a montré qu'elle n'était pas moins redoutable qu'une autre.

    D'autres craignent que cette justice se révèle finalement partisane, reflet d'anciens conflits de classes et de compromis politiques.

     

    Ces dangers doivent être pris en considération.

    Mais ils sont de peu de poids face aux avantages d'une séparation des pouvoirs politique et judiciaire, telle qu'elle existe dans nos pays démocratiques.

    Si le pouvoir politique doit avoir un souci, c'est celui de faciliter la liberté d'action de la justice dans sa recherche de la vérité et de la laisser faire son oeuvre.

    Quel Etat peut, à long terme, se permettre sans danger de museler la justice ?

    Un jour ou l'autre la vérité a toutes chances de rattraper ceux qui l'ont bâillonnée, ou bien la gangrène se répandra dans le tissu social, comme le démontre la Maffia.

     

    C'est un grand malheur pour un pays de voir sa classe politique compromise dans des affaires multiples. C'est pourtant une tâche nécessaire de la justice de faire respecter par chacun les limites de ses pouvoirs, spécialement par ceux qui, dans l'ivresse d'un moment, peuvent croire que leur pouvoir est sans limite et qu'ils sont invulnérables.

    Toute faiblesse humaine, quelle que soit la grandeur de la tentation à laquelle elle doit faire face, se heurte à des règles du jeu, même critiquables.

     

    Le déshonneur atteint l'homme politique reconnu coupable. Il rejaillit sur ceux qui lui ont fait confiance et se sentent désavoués ou humiliés dans leur choix. Il voudraient bien voir l'acte d'accusation transformé en erreur judiciaire, abus de pouvoir...

    A ce jeu-là les hommes politiques ont des chances de passer rapidement, dans la conscience commune, de l'état d'accusés à l'état de victimes.

    Ils se relèveront plus facilement que le petit délinquant : on plaindra l'homme politique mais on chargera le délinquant. Le premier passera pour un héros aux yeux de quelques-uns, le second restera à jamais un être nuisible. Les mauvais coups de l'un, réalisés dans l'ombre, ne feront pas souffrir, tandis que l'autre continuera de faire peur et laissera des traces traumatisantes.

    Est-ce à dire que le petit délinquant, casseur, voleur, cambrioleur, ait moins de circonstances atténuantes que l'homme politique ?

    La justice est loin de s'y tromper, et cela aussi est un signe de santé sociale.

    En faisant son travail la justice aide certainement nos pays démocratiques à favoriser l'arrivée d'hommes politiques intègres et dévoués à leur tâche première qui est le service des autres.

     

    La justice est l'affaire des citoyens. Puissent les chrétiens ne pas l'oublier.

    fr. André LENDGER


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  • Il avance sous les acclamations de quelques partisans.

    Il se dirige vers les hauts murs de Jérusalem.

    C'est la ville du roi, du gouverneur romain et des grands-prêtres, sans compter les scribes et les pharisiens.

    C'est aussi la ville du temple et de la présence de Dieu.

    Une ville hostile au prophète qui a refusé de se soumettre aux institutions.

     

    L'homme pourrait encore s'emparer du pouvoir.

    Qu'en ferait-il ?

    Il pourrait rameuter ses partisans et leur proposer une action d'éclat, violente, qui débarrasserait la ville de ses occupants romains et de ses chefs déconsidérés.

    Il pourrait ainsi, pour la plus grande gloire de Dieu, manifester avec éclat qui il est, donner réponse à tous ceux qui s'interrogent sur son identité.

     

    Manifester la gloire de Dieu et décliner son identité, c'est bien ce qu'il compte faire.

    Mais il le fera à sa manière.

    Il sait bien que les hommes ont tous et chacun leur idée sur Dieu. Ils estiment que si Dieu est Dieu et s'il veut se manifester, il ne peut le faire qu'en se pliant à leur façon de voir. Autant dire que les hommes ne sont pas prêts à recevoir la révélation de Dieu tel qu'Il est. Qui accepterait l'idée que Dieu est tellement lié à son prophète qu'ils ne sont qu'un ?

    Même pour l'homme à l'esprit le plus ouvert il y a des limites à l'acceptable, des limites que Dieu, selon lui, ne saurait franchir.

     

    L'homme-prophète sait bien qu'il lui faudra dévoiler le mystère de sa personne, le pourquoi de sa venue en ce monde, le sens de ses paroles et de ses gestes de guérison.

    Il sait que son message a été si mal compris qu'il va être condamné à mort.

    Ne laissera-t-il aucune parole digne de passer à la postérité, entachées qu'elles seront par sa condamnation ?

    Restera-t-il, pour les siècles à venir, l'imposteur et le blasphémateur qu'on l'accuse d'être et qu'on s'apprête à rayer de la mémoire d'Israël ?

     

    A moins de céder à la tentation du coup d'éclat tel qu'il lui a été proposé par Satan, il n'a pas de solution. Or un tel coup d'éclat ruinerait sa mission car les foules s'arrêteraient au côté merveilleux de l'action et ramèneraient Dieu au rang d'une idole.

     

    L'homme donc a pris le seul parti possible, celui qui lui coûte le plus : s'avancer sur un ânon vers Jérusalem la ville sainte dont les remparts orgueilleux le défient, mais s'avancer comme un prophète de paix, pauvre, sans prétention et sans défense.

    Une cible idéale pour ses ennemis qui pourront s'emparer de lui sans mal.

    La victime rêvée qui n'offrira aucune résistance.

    Dernier geste de prophète.

     

    Demain il sera pris au piège.

    Un piège qu'il accepte, qu'il a contribué à tendre lui-même, auquel il ne se dérobera pas. Il sera arrêté et mis à mort.

    Mais le piège se refermera à son tour sur ceux qui l'avaient dressé, car l'homme leur échappera.

    Le cadavre, dont ils attendaient le silence et l'oubli, quittera de lui-même son tombeau, et les plus fins limiers de la police se révéleront impuissants à le retrouver.

    La disparition de ce corps - quelque interprétation qu'on ait tenté de lui donner sur le moment -  laisse les mains vides à ceux qui croyaient en avoir fini avec lui.

    La décomposition du corps dans le tombeau était essentielle aux maîtres de la ville.

    La proie a disparu.

     

    L'homme, libéré de l'emprise des hommes, va enfin pouvoir révéler, par la puissance de l'Esprit, son être intime, sa mission et la place que Dieu a prise en lui.

    A ses disciples d'abord, puis à tous les hommes.

    fr. André LENDGER


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  • La paix soit avec vous.

    Parole de salutation du Ressuscité aux apôtres.

    Parole échangée chaque dimanche entre les fidèles chrétiens.

     

    La paix, car les hommes se battent.

    La paix parce que les guerres, les soulèvements, les tortures ensanglantent sans cesse la terre des hommes pour des questions de pouvoir, de morceaux de terrain, parfois aussi de races ou de nationalismes.

    La paix parce que trop d'hommes subissent l'injustice, sont écrasés par leurs semblables, et se révoltent pour tenter de retrouver dignité ou survie.

    La paix parce que chacun d'entre nous a des problèmes avec lui-même qui peuvent devenir des conflits mortels.

     

    Impossible  l'homme d'éviter la confrontation dans les guerres ou la violence.

    L'homme n'est pas, ne sera jamais, un être en paix.

     

    Pourtant l'homme de paix.

    Non parce qu'il est naturel de désirer ce qu'on ne possède pas et qui nous semblerait un bien appréciable.

    Mais parce que la paix est perçue comme la de la condition humaine...mais une vérité inaccessible.

     

    La paix serait-elle un mythe ?

    Ne serait-elle rien de plus qu'une façon de se rêver, de rêver les autres et d'espérer un monde meilleur ? Une paix, prolongement du paradis originel à jamais perdu ?

    Avec cette différence que si nous sommes certains de ne pas pouvoir retrouver le paradis originel autrement que dans notre imagination, nous savons en revanche que la paix dépend en grande partie de nous, car rien ne peut dissimuler nos responsabilités dans les guerres et les injustices humaines.

    Mais n'avons-nous pas de la paix une idée trop idéale et romantique ?

     

    La paix est une utopie.

    La paix n'est pas un état dans lequel la vie s'étalerait, lisse et plane, sans vagues et sans remous.

    La paix n'est pas l'absence de tensions, encore moins la douce somnolence d'un riche retraité ou d'un vacancier milliardaire.

    La paix est un équilibre, et l'équilibre ne se trouve que dans le mouvement.

    Que le mouvement s'arrête, on tombe.

    La paix ne consiste donc pas à vivre dans un monde, dans une société ou dans des familles aseptisés, à l'abri de toute situation conflictuelle, mais de vivre en état de vigilance, en maîtrise de nos passions, pour que les contradictions inévitables et souhaitables dans l'exercice de toute activité de la vie humaine ne dégénèrent pas en conflits armés, guerres, meurtres, assassinats, suicides...

     

    N'est-ce pas ce que propose ?

    La paix qu'il propose n'a rien d'une somnolence.

    A voir la façon dont Dieu s'est manifesté aux hommes,

                dans les luttes de libération d'un peuple

                dans la Passion et la Croix

                dans le risque et l'excès de l'amour

    nous avons tout lieu de penser que la paix dont parle Jésus n'est pas celle du paradis terrestre tel que nous l'imaginons.

    Elle ne peut exister et s'établir que dans la tension et le mouvement qui nous portent vers le Royaume de Dieu.

    La paix, c'est l'œuvre d'hommes qui acceptent leurs conflits, non pas pour y chercher motif à destruction, mais pour entrer dans la dynamique d'un amour donné, souvent d'une croix acceptée, toujours comme un don de l'Esprit

    fr. André LENDGER


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  • Goradze est tombée.

    L'ONU a-t-elle failli ?

     

    Goradze, victoire d'un agresseur cynique et impitoyable.

                défaite de l'organisation qui symbolise la paix et la convivialité,

                un échec après tant d'autres : Angola, Somalie, Sud-Soudan, Rwanda,...

    N'importe quel agresseur sans scrupules et décidé sait maintenant qu'il peut tenir tête, seul, à la coalition des nations.

     

    L'ONU avait-elle un autre choix ?

    L'ONU, faite pour la paix, peut-elle déclarer la guerre ?

    Même si l'agresseur est identifié - comme c'est le cas en Bosnie - les efforts de l'ONU dépendent de la bonne volonté des belligérants... à moins de prendre parti dans le conflit, de châtier le coupable et d'apparaître comme le gendarme de la paix dans le monde.

    Là est le danger : un jour ou l'autre l'ONU pourrait être accusée d'imposer une paix onusienne, aussi fragile et critiquable que toute paix imposée.

    A terme c'est une autre image de l'ONU qui serait ternie et rejetée.

    L'ONU ne peut s'adresser qu'à la raison des belligérants.

    L'ONU n'est pas un super-gouvernement, mais le concert des nations, avec leurs contradictions, leurs luttes d'influence et d'intérêt.

     

    L'ONU puissance morale ?

    Dépourvue de moyens, comment pourra-t-elle assister les personnes en danger, faire juger les criminels de guerre et les coupables de crimes contre l'humanité ? Seuls les vaincus pourront-ils être condamnés ? Le précédent de Saddam Hussein est éclairant.

     

    Faut-il se contenter de critiquer l'indécision de l'ONU ?

    Les gouvernements, tant occidentaux que russe, portent leur lourde part de responsabilité. Les uns n'ont songé qu'à préserver leur confort mesquin et leurs parts de marché, tandis que les autres ont été avant tout préoccupés par des problèmes de nationalisme, de différence culturelle et religieuse.

    Mais économie et nationalisme ne sont parfois pas loin l'un de l'autre. Les préoccupations des uns rejoignent les extrémismes des autres.

    La préférence nationale, la volonté de s'aveugler, l'illusion que la paix chez soi survivra à la lâcheté morale, la peur de remettre en question des équilibres intérieurs fragiles, sont des causes plus certaines de la défaite de Goradze que la paralysie de l'ONU.

    L'ONU est le miroir de nos égoïsmes.

     

    Question plus grave : sommes-nous si éloignés des agresseurs ? Ne somme-nous pas, comme eux, désireux de ne pas être broyés par le rouleau-compresseur des cultures dominantes ? Les extrémistes de chacune de nos nations le prouvent : beaucoup rêvent de redécouvrir leurs racines, ce qui fait d'eux un peuple différent et de se replier sur leur passé ressuscité. L'hégémonie économique et culturelle des uns n'engendre-t-elle pas des réflexes de défense, voire d'agression, de la part des autres, qui refusent de n'être invités qu'à s'aligner sur les premiers et à les enrichir ?

    Peur de la puissance des autres.

    Défense d'un patrimoine territorial.

    Revendication du droit à rassembler dans l'unité d'un Etat les fractions de populations que les avatars de l'histoire ont placées de l'autre côté des frontières.

    Concurrence larvée des religions : n'avons-nous pas vu se constituer, autour des serbes, un mini-front orthodoxe avec les russes, les grecs et les roumains ?

    A l'image de tant d'autres conflits à consonance religieuse (et donc culturelle) !

     

    L'ONU en fait l'expérience : toute paix est crucifixion.

    La paix est au risque de la Croix que doivent accepter librement les adversaires...  croix des égoïsmes, croix des intérêts particuliers et immédiats.

    Nous l'avions oublié, la paix passe par la Croix.

    La paix est crucifiée et crucifiante.

    fr. André LENDGER


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  • Alors que le Rwanda s'enfonce dans des ténèbres sans nom             et que le Libéria et l'Angola sont toujours à feu et à sang, alors que l'Europe tolère que s'installe une guerre barbare et sadique en Bosnie, et voit se multiplier, dans la plupart de ses Etats, des foyers d'intolérance souvent mortelle à l'égard des minorités nationales ou des travailleurs immigrés, l'Afrique du Sud a franchi une étape hautement symbolique en réunissant, dans les mêmes urnes, les bulletins des noirs et des blancs, des zoulous et des indiens, des métis et des autres minorités qui composent le pays.

    L'apartheid est mort, lui qui n'hésitait pas à s'appuyer sur l'évangile.

     

    L'Afrique du Sud va à contre-courant de toutes les idéologies contemporaines.

    Un peu partout dans le monde aujourd'hui se manifestent des tendances ethniques séparatistes au nom desquelles on exalte les singularités, on morcelle des territoires et on dresse les hommes les uns contre les autres.

    La différence ne peut plus s'exprimer sur un même territoire sans être perçue comme un mal et un danger. On veut des races pures dans des frontières sûres. Ceux qui, à l'intérieur de ces frontières, manifesteront quelque différence devront s'aligner ou se taire.

    Tout cela, au nom de découpages territoriaux dépassés, au nom d'une pureté raciale depuis longtemps mise à mal, au nom d'une religion ou d'une culture particulières, oubliant que celles-ci tirent leur vigueur du contact avec d'autres religions ou cultures.

    Idéal diabolique où se mêlent la mégalomanie et la peur.

     

    L'Afrique du Sud tourne le dos  à tant d'aberrations.

    Conduits là par les vents successifs et souvent contraires de l'histoire, ses habitants vont tenter de vivre dans leurs différences et avec elles.

    Ils vont tenter de coudre ensemble des morceaux d'étoffe à leurs couleurs respectives, de les assortir en une pièce unique, quand d'autres ne pensent qu'à déchirer.

    Qu'ils réussissent ou non, là n'est pas la question.

    Ils auront tenté.

     

    Mais les hommes sauront-ils maîtriser un tel défi ?

    Déjà on nous dit que les capitaux s'en vont : les capitaux n'ont pas de patrie.

    Les capitalistes en ont-ils une ?

    Comment assurer la survie d'un pays sans capitaux ?

     

    Deux hommes sont la clef de voûte de l'évolution.

    Leur volonté d'aboutir en dépit des obstacles montre le poids des dirigeants dans les affaires humaines. Quel contraste entre Nelson Mandela et Fréderik de Klerk d'un côté et les Milosevic et Karadzic dont le visage apparaît, par contraste, d'autant plus sinistre.

    Les hommes, y compris les hommes d'Etat, tirent leur grandeur non pas de leurs victoires militaires, mais de leur courage à régler les problèmes de société dans la paix et de contribuer ainsi au bonheur des hommes.

    Dominer l'adversité, maîtriser les oppositions, refuser les exclusions, ouvrir les horizons de leurs peuples sur l'universalité, est une des tâches des responsables politiques. Combien sont-ils, au contraire, ceux qui entraînent leurs peuples ou leurs militants dans des combats à courte vue, limitant leurs horizons à un immédiat étriqué, les enfermant dans de fausses promesses... quand ce n'est pas dans des prisons !

    L'Afrique du Sud, grâce à ses deux dirigeants, celui d'hier et celui de demain,  donne une leçon de tolérance au monde entier, puisqu'il n'existe pas de pays qui échappe au mélange des races, des religions et des cultures.

     

    Puisse ce pari audacieux survivre  ses promoteurs, vaincre les forces contraires, prouver qu'il n'était pas qu'un rêve naïf. Il sera alors un espoir pour toutes les nations.

     

    Les chrétiens ne peuvent qu'être sensibles à ce "signe des temps" hautement spirituel que nous donne l'Afrique du Sud : les hommes n'ont d'autre voie que de s'efforcer de vivre les uns avec les autres, différents et pacifiques. Telle est la bonne nouvelle !

    Dieu est le même pour tous et parle la langue de chacun.

    fr. André LENDGER


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