• 7 novembre 1999 - La lumière.

    La lumière.

    Elle rayonne, elle réchauffe, elle fait vivre.

    Pas de vie sans lumière.

     

    La lumière n’est-elle qu’un phénomène physique, explicable scientifiquement ?

    Tout a-t-il commencé par une gigantesque explosion de lumière ?

    Avant l’explosion initiale, pour autant qu’elle ait eu lieu comme les scientifiques nous l’expliquent, tout n’était-il que néant, vide, absence, ce que nous appelons « ténèbres »?

    Faute de lumière, la vie n’existait pas… ni la mort.

    Mais la lumière fut. Si elle advint, c’est qu’elle était de toute éternité. La lumière est.

    Nous ne connaissons les ténèbres que par contraste avec la lumière. Sans la lumière, elles demeurent insaisissables. Elles ne sont que pur non-être. Elles ne sont RIEN.

    Rien n’est plus émouvant que des lumières qui brillent dans la nuit, signe d’une présence vivante, car la lumière, si ténue soit-elle, perce toujours l’obscurité des ténèbres.

    Nombre de récits mythologiques racontent, chacun à sa façon, le combat entre la lumière et les ténèbres comme un véritable passage de la mort à la vie.

    Les religions expriment toutes cette victoire de la lumière sur les ténèbres à travers des rites festifs. Les ténèbres sont toujours vaincues par le dieu ou la déesse de la Lumière. Les ténèbres ne triompheront pas, elles seront englouties. Tel est le message que délivrent tous les rituels religieux, quel que soit le nom sous lequel on invoque la divinité symbolique.

     

    Ténèbres-lumière, c’est le rapport conflictuel dans lequel se déroule la vie de l’homme.

    Toute religion traduit et reprend à son compte cette expérience intérieure de l’homme.

    Fêter la lumière, c’est demander qu’elle vienne en nous et qu’elle dissipe les ténèbres de notre esprit et de nos cœurs. Non seulement les nôtres, mais celles de notre terre.

    Ténèbres sur le monde pour les victimes des guerres, de l’injustice et de la misère.

    Ténèbres pour ceux dont l’esprit chavire et qui se battent contre des fantômes.

    Ténèbres pour les violents, les jaloux, les rancuniers, les maltraités, les mal aimés.

    Tous désirent que la lumière emplisse le monde, ce qu’elle ne pourra faire que le jour où nous serons tous devenus des hommes de justice et de paix. Alors viendra l’amour.

    C’est ce que le croyant de chaque religion demande à son dieu et ce que l’incroyant demande aux institutions sociales et politiques, mais aussi à l’homme par l’éveil de sa raison.

    La fête de la lumière est fête de la victoire du Dieu créateur qui a fait surgir la lumière du néant pour donner sa vie en partage, et de la victoire de l’homme sur ses propres ténèbres.

    La lumière vient d’en-haut. Nombre de peuples anciens l’avaient bien compris, qui adoraient le soleil, source d’abondance et de toute bénédiction. Ils essayaient de s’assurer la bienveillance de l’astre divinisé par de splendides liturgies et des rituels parfois sanglants.

     

    Leur vœu s’est réalisé au-delà de toute espérance, car la lumière s’est faite chair. Elle a habité parmi nous sur la terre et l’éclair de la lumière de Pâque lui assure une présence constante pour tout homme qui croit en Jésus et se laisse habiter par lui..

    La lumière ne s’éteindra pas car elle est désormais au cœur de l’humanité.

    Elle n’a pas à être ravivée ni ranimée mais simplement à être célébrée pour que chaque homme se rappelle qu’il est enfant de lumière et qu’il est appelé à entretenir en lui la lumière.

     La lumière est signe de vie. Quelle que soit sa religion, tout homme comprend que cette lumière éternelle, ne peut qu’être identifiée à celui qui, de rien, a fait jaillir la lumière et la vie pour nous. Si la vie l’emporte sur le « rien », si la lumière l’emporte sur la ténèbre, ce n’est pas à la suite de quelque combat céleste, mais grâce à un acte créateur qui ne peut venir que d’un unique être, à la fois Vie et Lumière, source et principe de toutes choses.

    Célébrer la lumière, en quelque langue et selon quelque rituel que ce soit, c’est se rapprocher de cet Unique qui est lumière, mais aussi s’engager à vivre dans la lumière.

     

    Le soleil n’est plus considéré comme un dieu mais comme un astre ordinaire. Cependant l’intuition demeure : la vie et la lumière nous sont données par un astre. Mais cet astre ne se voit que dans la foi : il est seul source de toute lumière ; le soleil ou toute autre divinité n’en sont qu’une image et permettent seulement de l’approcher.

    Laissons-nous saisir dans sa lumière.

    fr. André LENDGER

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