• 05/05/1996 - La Shoah - l'abbé Pierre - Roger Garaudy.

     

    La Shoah - l'abbé Pierre - Roger Garaudy.

     

    Une polémique qui se déroule alors que l'antisémitisme affleure à nouveau.

     

     

     

    Roger Garaudy est, en matière de Shoah, ce qu'on appelle un "révisionniste" ou un "négationniste" : il met en doute sinon tout à fait l'existence, du moins l'importance de l'Holocauste, la politique d'extermination des juifs par les nazis.

     

    Dire que le dossier de la Shoah n'est pas clos, comme l'a fait l'abbé Pierre, revient à jeter le doute et la suspicion sur l'authenticité des documents et des témoignages rassemblés depuis plusieurs décennies, à l'heure où les témoins directs disparaissent.

     

    Roger Garaudy n'est pas le premier à nier la Shoah.

     

    Il semble cependant, d'après de nombreux historiens, qu'on puisse confirmer l'étendue et l'horreur de ce que les dignitaires nazis qualifiaient de "solution finale".

     

     

     

    Certains estiment que la Shoah a été abusivement érigée en dogme intouchable et que c'est la raison pour laquelle toute remise en question soulève un tollé.

     

    N'est-ce pas confondre la réalité du fait historique avec la liberté d'interprétation ?

     

    N'est-ce pas confondre son désir avec la réalité, que cela n'ait pas eu lieu ?

     

    Car si la Shoah a été l'horreur qu'on nous décrit, le peuple juif fait figure de martyr.

     

    Pour les négationnistes, il convient de ne pas faire des juifs un peuple opprimé, mais d'en faire au contraire un peuple oppresseur qui impose toujours et partout sa politique.

     

    Après tout il y a eu bien d'autres génocides sur lesquels on laisse passer le temps : les arméniens, les tutsis et les hutus, les bosniaques, les cambodgiens, et tant d'autres...

     

    Pourquoi la Shoah devrait-elle être la seule référence ?

     

    Parce qu'il s'agit de juifs ?

     

    Non ! Mais parce que c'est contre des juifs, peuple répandu parmi tous les peuples, que s'est déchaînée la Shoah et qu'elle fut plus qu'un génocide ordinaire : un comble, une apocalypse dans laquelle l'homme a dérobé son pouvoir à Dieu puis s'est fait exterminateur.

     

     

     

    Diabolique  la shoah dans son acharnement à vouloir arracher son âme à ce peuple en l'avilissant, et en mettant tout en oeuvre pour l'extirper de la surface de la terre !

     

    Diabolique la shoah dans sa prétention à laver l'humanité de la souillure juive !

     

    Diabolique la Shoah dans la soumission délibérée de la raison aux instincts les plus brutaux et les plus primitifs, laissant loin derrière elle les passions tribales et ethniques.

     

    Diabolique la Shoah par les moyens mis en oeuvre : gigantisme d'une machinerie de la mort qui s'emballe dans une fuite en avant aveugle au fur et à mesure que le régime s'effondre, tout en restant industrielle, systématique, méticuleuse, quasi-scientifique.

     

    La Shoah ? la haine organisée, institutionnalisée, élevée au rang de raison d'Etat.

     

     

     

    Ces précisions sont nécessaires afin de ne pas mêler à ce passé les opinions que les uns et les autres sont libres d'avoir à l'égard de la politique actuelle de l'Etat d'Israël.

     

    Il est à craindre en effet que certains glissements se fassent et finissent par justifier l'injustifiable au nom de certains jugements politiques contemporains.

     

    L'Etat d'Israël n'est pas le peuple juif.

     

    Si l'Etat d'Israël adoptait des méthodes nazies d'extermination des palestiniens, il serait condamnable au même titre que les dirigeants nazis d'hier.

     

     

     

    Ce qui ne doit pas être oublié ni souffrir le doute, c'est la réalité de la Shoah.

     

    Savoir jusqu'où peut aller l'homme saisi par la haine.

     

                Savoir jusqu'à quels excès pervers peut s'égarer la raison.

     

                Savoir qu'on parvient toujours à se justifier contre toute justice.

     

    Cette épreuve monstrueuse doit rester exemplaire pour les générations à venir.

     

    L'homme - et ce peut être nous - un jour, s'est abaissé jusque là.

     

    N'aggravons pas notre péché en niant ce dont nous pouvons avoir honte.

     

     

     

    Il est vrai que la Shoah n'a pu revêtir cette démesure que parce que c'est le peuple juif qui était concerné et que ce peuple, quel que soit le génie de nombre de ses hommes, n'a cessé de servir de repoussoir et de bouc-émissaire à l'humanité pécheresse.

     

    Peut-être la Shoah a-t-elle été une conséquence de son élection divine.

     

    Peut-être, inconsciemment, accusons-nous moins le peuple juif d'être déicide que de nous avoir fait don du Fils de Dieu que nous avons tant de mal à suivre et à servir.

     

     

     

    La Shoah, la Croix, c'est l'œuvre de l'homme déserté par Dieu.

     

    L'horreur.

     

    Souvenons-nous.

    fr. André LENDGER

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