• 04/09/1994 - L'I.V.G. est entrée dans les mœurs.

     

    L'I.V.G. est entrée dans les mœurs.

     

    Quelles que soient les réserves émises, la question de fond est devenue affaire d'école, sans incidence sur la pratique.

     

    L'I.V.G. est considérée comme allant de soi.

     

     

     

    L'I.V.G. présente l'avantage d'éviter bien des drames qui étaient liés aux avortements clandestins.

     

    Elle évite également que des femmes soient obligées de quitter leur pays pour se faire avorter à l'étranger. Cette pratique aboutissait à une discrimination liée à la richesse.

     

    Pratiquée sous surveillance médicale, avec le minimum de risques pour la femme, sans la crainte de la justice, l'I.V.G. se présente comme une innovation heureuse.

     

     

     

    On peut cependant s'étonner ait pratiquement oublié le propos initial du législateur qui voulait faire de l'I.V.G. un acte exceptionnel, un droit soumis à conditions. Les conditions ont été oubliées, le droit est resté !

     

    L'I.V.G. apparaît ainsi de plus en plus comme l'ultime recours contraceptif. Mais n'est-ce pas la dévoyer quand il existe tant d'autres moyens contraceptifs ?

     

    On peut s'étonner que les humains, si respectueux de tout ce qui touche à leurs ancêtres - eux qui leur ont permis de voir le jour - ne soient pas plus soucieux de permettre aux êtres qu'ils conçoivent de voir le jour à leur tour, même si la transmission de la vie se heurte à des considérations autres que rationnelles ou sentimentales, parfois dramatiques.

     

    On peut s'étonner que l'I.V.G. soit présentée comme un acte banal et anodin.

     

     

     

    On peut penser que l'embryon de quelques semaines n'est pas une personne humaine. On peut penser que la qualification de crime et d'assassinat est exagérée lorsqu'on parle d'avortement. Il n'empêche que l'embryon humain est promesse d'homme, promesse d'image de Dieu.

     

    L'embryon entretient un rapport avec celle qui le porte, plus fort encore que le rapport de la mère avec lui. Il dépend entièrement d'elle. Il est sans défense. C'est pourquoi la loi sur l'I.V.G. en fait, dès sa conception, un sujet de droit, le protégeant contre l'arbitraire.

     

     

     

    L'I.V.G. paraît être la parade à une grossesse inopportune, non désirée.

     

    N'est-elle rien d'autre qu'une solution technique ?

     

    Ce serait ignorer que, si elle résout un problème, elle en crée d'autres, moins visibles, mais tout aussi graves, dans le domaine psychologique et affectif, la femme éprouvant une blessure qu'elle doit s'efforcer d'assumer, ce qui n'est jamais acquis.

     

    L'I.V.G., répondant ponctuellement à une détresse, ne fait le plus souvent que la déplacer, l'ensevelissant dans les profondeurs du psychisme

     

    dont on sait combien il peut peser sur le comportement et la paix intérieure de chacun.

     

     

     

    La question qui se pose - la seule question qu'on puisse honnêtement se poser aujourd'hui - est bien de rechercher pourquoi une intervention de cette importance, dont les conséquences sur le psychisme de la femme sont loin d'être négligeables, est présentée comme banale, toujours souhaitable et même heureuse (le bonheur au bout de l'I.V.G. !).

     

    Elle l'est parce qu'elle est présentée comme une solution de facilité dans une société

     

    - où l'irresponsabilité est diffuse,

     

                - où les rapports de la future mère à l'enfant à naître ne pèsent pas lourd face à ses difficultés personnelles et sociales,

     

                - où les familles, tout en laissant une "pleine liberté" à leurs enfants - quand elles ne les y poussent pas - en refusent trop souvent les conséquences,

     

                - où le personnel social pare au plus pressé, n'ayant pas toujours le temps d'écouter et d'analyser les désarrois qu'on leur confie,

     

                - où chacun cherche le plus facile et le plus déculpabilisant, préfère ne pas voir et ne pas savoir, et se contente d'idées convenues.

     

    Au nom d'un "confort" immédiat, on fragilise ainsi l'avenir.

     

     

     

    Puisque l'I.V.G. ne saurait être remise en question, ne serait-il pas possible, au nom de la liberté et de la responsabilité des personnes, de la considérer pour ce qu'elle est : un acte grave qui engage la mère et la société entière ?

     

    Sur ce terrain, les chrétiens auraient beaucoup à dire.

    fr. André LENDGER

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