• 01/09/1996 - L'affaire Marc Dutroux ébranle la Belgique et avec elle le monde entier.

     

    L'affaire Marc Dutroux ébranle la Belgique et avec elle le monde entier.

     

    Viennent au jour les réseaux d'une nouvelle forme d'esclavage, le commerce sexuel des mineur(e)s dans sa forme la plus radicale : enlèvement en vue de la prostitution.

     

     

     

    Les abus sexuels commis sur les mineurs, parfois des enfants fort jeunes, sont connus de tous, et ont lieu dans tous les pays et dans toutes les couches de la population. Ils restent le plus souvent cachés et ne sont dévoilés que par les victimes.

     

    La prostitution des enfants fait franchir une autre étape. Elle a pris une envergure considérable avec le développement des moyens de communication et la pauvreté de certains pays : à l'abri de toute poursuite, les habitants des pays riches peuvent parcourir le monde et avoir des relations sexuelles avec de jeunes adolescents ou même des enfants que la pauvreté et la nécessité poussent à vendre leur corps pour subsister.

     

    C'est le "tourisme sexuel", bien connu et développé depuis des années

     

    Avec Marc Dutroux et ses complices, nous entrons dans un cercle encore plus maudit, celui du commerce et de l'exploitation enfants enlevés et offerts dans des réseaux parallèles pour être de simples objets de plaisir pour le plus grand bénéfice de proxénètes.

     

     

     

    Quels que soient les développements de cette affaire, elle ne fait que confirmer ce qui était connu depuis longtemps et qui se concrétisait dans une production vidéo et même cinématographique

     

    déjà ancienne venant en bonne partie des Etats-Unis.

     

    La libération des mœurs a permis non seulement une liberté d'expression générale, mais le réveil d'instincts pervers qui somnolent chez la plupart des humains.

     

    Progressivement des forces obscures qui étaient retenues en nous par les cadres rigides de la société se sont émancipées. Des hommes y ont succombé. Les premiers à oser ont eu raison des scrupules des autres. Tout étant justifiable, tout s'est trouvé justifié, jusqu'à utiliser l'autre comme un objet, faisant fi de sa dignité et de sa liberté.

     

    L'homme est parti à la recherche de son plaisir-pour-le-plaisir.

     

    Cette recherche mène à l'infini des excès, jusqu'à la mort de l'autre. Mort psychique bien sûr, mais aussi meurtre raffiné dont les guerres fournissent d'admirables exemples :  tortures et atrocités n'y sont pas sans rapport avec le plaisir sexuel du bourreau.

     

    Les lois de la société constituent un rempart contre une menace toute proche, celle qui dort en nous : il suffit d'un désordre pour que le mal extrême qui n'était qu'en germe - et qui aurait pu le rester - envahisse tout le champ de la conscience et l'aveugle.

     

     

     

    Le danger est aujourd'hui grand de voir s'amplifier ces excès.

     

    Non pas à cause de la plus grande tolérance sociale en matière de mœurs, mais en raison de l'évolution de notre société, telle qu'elle se profile à l'avenir.

     

    Nous sommes dans une société qui favorise la communication et exacerbe l'individualisation. Le phénomène risque de s'accentuer avec l'arrivée d'Internet.

     

    Dans un proche avenir, nous communiquerons comme nous ne l'avons jamais fait, non plus dans un face à face sensible, mais derrière des écrans d'ordinateurs.

     

    Ainsi isolés, les hommes courent le risque de devenir incapables d'échange humain, libre et respectueux, tout en se donnant l'illusion d'être en relation avec de nombreux autres.

     

    Leur sensibilité deviendra introvertie. Sous l'influence des réseaux discrets d'Internet ou de tout autre système, soumis aux suggestions de tous ordres, éveillés à des propositions auxquelles ils n'avaient jamais songé, ils laisseront se développer en eux des inclinations pour la satisfaction desquelles on leur fournira toute la documentation voulue.

     

    Cela, non pas à l'échelle réduite d'une société où l'échange se fait de personne à personne, mais dans un maillage planétaire subtil, anonyme et presque abstrait.

     

     

     

    Le pire n'est cependant pas à craindre, car il existe en chaque homme un sursaut de

     

    survie spirituelle

     

    , une autre recherche, un autre appétit de s'épanouir et de connaître.

     

    Ce sera la tâche des éducateurs, et en particulier des parents, d'éveiller leurs enfants à des techniques qui peuvent être mortelles, mais qui peuvent enrichir l'homme.

     

    La réponse  ce nouveau défi moral contemporain est entre nos mains.

    fr. André LENDGER

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