• 29/09/1996 - Le sacrement des malades.

     

    Le sacrement des malades.

     

    Un sacrement pour mourants ?

     

     

     

    La pratique a progressivement réservé ce sacrement aux mourants, au point qu'on en parle comme de l'"extrême-onction".

     

    Extrême en effet est cette onction si elle est donnée à la toute dernière extrémité.

     

    L'intention qui préside à cette pratique paraît louable, car l'entourage veut éviter au malade le choc que pourrait représenter pour lui la certitude de la mort imminente.

     

    Il serait bon cependant de se demander si c'est le malade qui a peur de la mort ou ceux qui sont auprès de lui. Il arrive que le malade soit plus au courant de son état qu'on ne le pense et se taît pour ne pas alarmer son entourage.

     

    Faut-il attendre ce dernier moment pour demander le sacrement des malades ?

     

     

     

    Le sacrement des malades est destiné aux malades et non pas aux mourants, sauf le cas d'un mal survenant à l'improviste.

     

    Quelqu'un parmi vous est-il malade ? Qu'il appelle les presbytres de l'Eglise et qu'ils prient sur lui après l'avoir oint d'huile au nom du Seigneur." dit l'apôtre S. Jacques (5, 14)

     

    Toute maladie grave, pouvant entraîner la mort mais dont on peut aussi guérir, est l'occasion de recevoir ce sacrement, destiné à redonner des forces et à apaiser le malade. Il est même admis que la vieillesse elle-même, qui fragilise la santé et oriente la personne vers la mort à plus ou moins long terme, est une cause suffisante pour recevoir ce sacrement.

     

    Il est donc tout à fait contraire à l'esprit de ce sacrement de le donner ou de le recevoir à la sauvette. Il n'a la plénitude de son sens que s'il est reçu en toute lucidité et dans une démarche libre. Comme tout sacrement, il doit être l'aboutissement d'un libre-choix.

     

    Comme tous les sacrements, le sacrement des malades doit se donner en Eglise. Il est même recommandé qu'il soit conféré au cours d'une eucharistie qui lui donne tout son sens.

     

     

     

    La pratique actuelle de ce sacrement, sauf en de rares circonstances où il est donné et reçu comme il convient, constitue une déviation :

     

                - on en retarde le don jusqu'au dernier moment, lorsque le malade est entré en agonie, qu'il a perdu toute conscience, incapable d'un acte humain. Quant au prêtre, on en a fait, dans ces circonstances, un croque-mitaine et un messager de la mort, un être macabre qui apporte la malédiction. Sa venue suscite la peur.

     

                - cependant on tient à ce que le mourant reçoive le sacrement parce qu'on pense qu'il constitue une assurance pour entrer dans la vie éternelle.

     

    Ce sacrement est destiné à nous introduire dans le Royaume de Dieu.

     

    Mais il n'est en rien une garantie, surtout s'il est conféré quasi clandestinement, à l'insu du malade, sans que celui-ci ait été en mesure d'opérer une conversion intérieure.

     

    Ce sacrement, plus qu'un autre, n'esun rite magique.

     

    Il n'est efficace que si la personne qui le reçoit en fait une préparation à sa mort.

     

    Dieu ne se laisse pas berner par nos petits calculs humains.

     

     

     

    Comme les autres, ce sacrement est difficile parce qu'il est un acte de foi.

     

    Il ne peut être donné et reçu que dans la foi, dans la remise de soi, de sa vie présente et à venir entre les mains de Dieu.

     

    La famille doit accompagner le malade dans cette étape difficile en l'entourant et en l'aidant ú

     

     regarder la mort comme son ultime acte de vie, à en faire un don.

     

    Ce qui est en cause est notre rapport à la mort et donc au sens que nous donnons à notre vie, une vie qui ne peut être que pour-la-mort.

     

    L'onction des malades et le viatique sont destinés à nous aider à "passer" au Père.

     

     

     

    Si quelqu'un meure sans avoir reçu ce sacrement, soit qu'il s'y soit opposé, soit que les circonstances ne l'aient pas permis, nous avons de justes raisons d'espérer que Dieu a d'autres moyens de le sauver.

     

    Ce qui compte, c'est la vérité des actes que nous posons.

     

    Le sacrement des malades, comme tout sacrement, doit être reçu

     

    dans la foi.

    fr. André LENDGER

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