• 16/06/1991 - Petit Traite De Cardiologie.

    fr. Nicolas-Bernard Virlet, o.p.

    Petit Traite De Cardiologie...

    Le Dieu des chrétiens n'est pas une divinité perdue dans les strastosphères des idéalismes lointains et nuageux, laïcs ou religieux, qui ont la plupart du temps obscurci le ciel de l'histoire.

                Il n'est pas non plus cette présence immanente et collante à toute chose que vénèrent les panthéistes, faisant de Dieu une chose, et par là, finalement, faisant de l'homme avec Dieu, aussi, un objet.

                Il est ce Dieu Créateur, hier, aujourd'hui et demain, qui a guidé son peuple à travers le désert et qui en son Fils unique et bien-aimé Jésus-Christ, a pris cœur d'homme, dans une présence toute proche, intime, mais respectueuse, pour lui dire en plénitude son cœur de Père.

     

    Dès qu'il est question de cœur,

                il est question de vie, d'irrigation, d'origine, de fondement, mais aussi de proximité, d'échange, d'intimité.

    Le cœur est ce lieu en l'homme capable d'amour, comme l'âme et l'esprit :

    "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit"

    (Dt. 6,5; Mt. 22,37);

                ce lieu carrefour de l'homme, où haine et amour, le bon et le mauvais, joies et peines se rencontrent, se croisent, cohabitent, se combattent.

                ce lieu privilégié de la réception - ruminatio-méditatio - du mystère de l'amour de Dieu :

    "Tous ceux qui en entendirent parler gravèrent ces évènements dans leur cœur"

     (Lc.1,66),

     "Marie conservait avec soin tous ces souvenirs et les méditait dans son cœur"

     (Lc. 2,19).

                ce lieu du trésor de la vie de chacun :

    "là où est votre trésor, là aussi est votre cœur"

    (Lc.12,34).

                ce lieu en l'homme où se manifeste la communion, la paix entre les êtres :

    "la multitude des croyants n'avaient qu'un cœur et qu'une âme"

    (Ac. 4,32).

                ce lieu de la visitation de Dieu à l'homme, en l'homme :

    "Dieu a envoyé dans nos cœurs l'Esprit de son Fils"

    (Ga. 4,6).

    Nous comprenons mieux déjà que Dieu est alors

                Celui qui regarde au cœur, et non à l'apparence, qui sonde les cœurs et les reins.

                Celui qui vient nous révéler le cœur de l'Amour du Père, car depuis toute éternité, il est Celui qui demeure dans le sein du Père, qui est tourné vers le cœur du Père.

                Celui qui parle au cœur de l'homme, qui vient inscrire sa loi au fond de notre être, de son cœur, qui vient révéler aux petits sa présence : seul ceux qui ressemblent aux enfants peuvent accueillir cet Amour infini.

                Celui qui attend de l'homme une parole de louange qui monte, non de ses lèvres seulement, mais du plus profond de son cœur.

                Celui qui, par le don de l'Esprit, vient changer, patiemment mais sûrement, notre coeur de pierre en cœur de chair.

                Celui qui nous dit qu'il n'y a pas de plus grand bonheur que de voir Dieu, et que pour cela il n'y a qu'un seul chemin, celui de la pureté du cœur, c'est à dire à sa suite, d'être doux et humble de cœur.

                Celui qui nous ouvre sur la croix son cœur pour nous irriguer de sa vie qui coule, qui découle de son Amour, par le don réel de l'eau et du sang.

                Celui qui nous invite à l'intimité, au cœur à cœur, à mettre notre tête contre son coeur à la suite du disciple bien-aimé, notre main, à la suite de Thomas, dans son côté pour augmenter en nous notre foi en Lui, à écouter battre le cœur de son Amour au rythme de l'espérance, de la confiance, de la joie des hommes, mais aussi au rythme de leurs peines et souffrances immenses.

     

    Puisqu'il est l'image du Dieu invisible nous révélant ainsi son cœur de frère, nous pouvons connaître le cœur du Père.

    N'ayons pas peur du réalisme de l'Incarnation, de cette intimité que Dieu nous propose, elle est la belle condition du témoin, du serviteur : là où je suis, là aussi sera mon serviteur ; car comme nous le dit l'évangéliste Jean au début de sa première épître, c'est ce qui était au commencement, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, ce que nos mains ont touché du Verbe de Vie, son cœur même, que nous vous annonçons.

    Alors que le roi Saül avait agit comme un insensé, Samuel lui dit un jour que Dieu cherchait un autre homme selon son cœur - (1Sm.13,14; Ac.13,22) - pour faire de lui son serviteur, le roi de son peuple : il y eut David et bien d'autres.

    Mais c'est finalement en une femme, Marie, que Dieu fera résider son Roi : Marie, une femme selon le cœur de Dieu, trône de la Sagesse, qui accueillit en son sein le Verbe de Vie et le donna au monde ; Marie-Madeleine qui finit par accueillir la Lumière miséricordieuse en son coeur et qui devint ainsi le trône de la Bonne Nouvelle au matin de Pâque, la portant à ses frères, les apôtres.

    Dieu continue de chercher aujourd'hui en chacun de nous, un homme, une femme selon son cœur.

    Nos frères continuent de chercher en nous, un homme, une femme selon le cœur de Dieu...

    Dieu a pris cœur d'homme pour que l'homme puisse parler cœur à cœur avec Dieu.

    "Ce mystère finalement reste entier" me direz-vous "la question reste ouverte" : c'est le propre du Mystère : la porte étroite en est toujours ouverte : c'est la seule : elle se trouve sur le côté de Jésus....

     

    fr. Nicolas-Bernard Virlet, o.p.

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