• 03/09/1995 - La guerre a frappé. Les pourparlers de paix reprennent.

     

    La guerre a frappé.

     

    Les pourparlers de paix reprennent.

     

     

     

    Est-ce la raison qui l'a emporté ?

     

    Il n'existait pas d'autre moyen, pas d'autre argument à opposer à ceux qui avaient fait de leur supériorité militaire la seule façon d'imposer leur volonté.

     

    Seule une démonstration de force à laquelle ils ne seraient pas en mesure de s'opposer pouvait les ramener, au moins provisoirement, à la raison.

     

    La raison était du côté de la guerre.

     

     

     

    Triste raison contre des hommes qui ont perdu la leur.

     

    La paix ne pointe à l'horizon que parce qu'on a ajouté des morts à des morts.

     

    Logique humaine qui nous est trop connue : "Si tu veux la paix, prépare la guerre", selon le vieux dicton romain.

     

    Mais à force de préparer la guerre, ne finit-elle pas par venir ?

     

     

     

    L'affaire n'aurait-elle pas pu être conclue de façon différente ?

     

    Au lieu d'envisager la levée de l'embargo sur les armes en faveur des uns, n'aurait-on pas pu empêcher l'approvisionnement en armes pour tous ?

     

    Rétablir l'équilibre n'était-il possible qu'en accroissant les potentiels militaires ?

     

    Asphyxier les adversaires en les privant au maximum des moyens de faire la guerre, était-ce une tâche tellement irréalisable ?

     

    La FORPRONU a tenté de le faire en consignant quelques armes sur les périmètres dits "de sécurité".

     

    L'objectif n'a pas été atteint comme il aurait dû l'être :

     

                . certaines de ces armes ont été récupérées.

     

                . embargo ou pas, des armes n'ont cessé de parvenir aux deux parties.

     

     

     

    Il faut donc se contenter d'une paix au prix de milliers de morts, de centaines de milliers de personnes déplacées, de meurtrissures de toutes sortes, de ruines, d'économies nationales effondrées, de l'accumulation de nouvelles haines dont nul ne sait si elles ne constitueront pas, demain, de nouvelles raisons de se battre !

     

    La paix entre deux guerres !

     

    - les belligérants d'hier et d'aujourd'hui ne découvrent que le recours à la force n'est pas le meilleur moyen de régler les questions de relations et de frontières qui se posent à leurs peuples depuis des générations .

     

    A moins que les hommes ne se décident à utiliser leur raison pour faire autre chose que des oeuvres de mort.

     

    Que des hommes doués de raison estiment ne pouvoir résoudre leurs conflits que par la violence, quelle qu'elle soit, voilà qui va contre la raison dont ils sont pourvus.

     

    Que ces êtres, en plus, se targuent d'être les fidèles de telle ou telle religion, voilà qui ne fait que poser une interrogation supplémentaire : ce Dieu auquel ils se réfèrent n'aurait-t-il pas horreur du sang versé ?

     

    Est-ce pour nous entretuer qu'Il nous a donné la raison ?

     

     

     

    La paix succédera à la guerre.

     

    Pour que cette paix soit véritable, il faut cesser de brandir la force et la mort.

     

    Faire la paix, ce n'est pas se boucher les yeux sur la violence qui est inscrite au cœur de tout homme et qui fait partie de notre nature conquérante.

     

    Il est nécessaire au contraire d'en tenir compte pour mieux la maîtriser et l'empêcher de ne se manifester que par des gestes destructeurs.

     

    Mais la paix ne peut pas se bâtir sur la peur ni sur un équilibre de la terreur.

     

    Elle ne peut naître et s'affirmer qu'enracinée dans une volonté de dialogue et de respect mutuels, dans la confiance en la parole de l'autre, dans l'acceptation préalable de ne pas obtenir entière satisfaction, voire même de perdre.

     

    Perdre, cela ne vaut-il pas mieux parfois que de faire mourir des hommes pour des causes qui ne sont que des chimères ?

     

     

     

    La seule cause à ne pas perdre, c'est l'homme, l'homme vivant, enfant de Dieu épanoui dans son cœur et sa raison.

    fr. André LENDGER

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